Le billet d’aujourd’hui est une série d’astuces rapides qui, je l’espère, vous aideront à éviter les plantages à répétition de Google Chrome, surtout si vous utilisez un système Linux et de hautes résolutions (1920×1080+)
Symptômes
Cela va faire quelques mois que j’ai déployé une nouvelle configuration sur mon poste de travail, dans le but d’être plus productif dans mon travail. Après quelques utilisations, j’ai constaté que mon système avait tendance à se figer régulièrement, parfois plusieurs fois par session. Et dans les cas les plus graves, je ne pouvais plus rien faire, au point d’être obligé de redémarrer l’ensemble du système.
Je me suis senti choqué :
- d’abord parce que mon système est entièrement basé sur Linux. Il m’était difficile de comprendre comment un système réputé stable (chose que j’ai pu confirmer ces dernières années) pouvait faire preuve aussi souvent d’inconstance
- ensuite parce que mon système était neuf, et probablement plus puissant que jamais, à ce jour du moins. Sur un système vieillissant, les circonstances atténuantes se concoivent assez aisément. Sur un système neuf, à la pointe du matériel, de la technologie et des logiciels, c’est un peu plus étrange.
Coupable
Je vous ferai volontiers grâce des péripéties par lesquelles je suis passé, afin de découvrir le responsable de ce chaos aléatoire, mais si souvent dommageable. Toujours est-il que je l’ai identifié : Google Chrome. Je dirais même c’est la famille de Google Chrome. En effet, tous les navigateurs dont le code est partiellement ou totalement basé sur Google Chrome me semblent être des complices de cette situation. Cela peut donc inclure des navigateurs comme
- Vivaldi
- Yandex
- Opera (depuis BlinQ)
- SlimJet
- et plusieurs autres
Posologie
Pour venir à bout des plantages à répétition, voici les étapes que j’ai suivies. Il ne sera pas forcément nécessaire de toutes les appliquer, suivant la nature de votre système. Mais à moins que vous ayez des contraintes spécifiques, appliquer l’ensemble de ces méthodes devrait vous être profitable. Le fil conducteur dans toutes ces situations semble être la tendance gloutonne de Google Chrome (ou ses extensions) vis-à-vis de la mémoire vive (RAM). Parvenir à limiter la consommation de RAM pourrait vous sauver.
- Examiner l’empreinte mémoire de votre navigateur grâce à son Gestionnaire de Tâches.
- Google Chrome (et les navigateurs basés sur lui) utilisent parfois beaucoup d’extensions, lesquelles ne sont pas toujours optimisées. Lorsqu’on a de grosses configurations, on ne se rend pas toujours compte du gouffre de mémoire englouttie par Chrome et ses semblables. Mais il est possible d’y voir un peu plus clair en effectuant la combinaison Majuscule + Échap, pendant que Google Chrome est activé.
- Les extensions en cours d’utilisation et les onglets ouverts indiqueront, en temps réél, leur consommation de mémoire. Il peut arriver que certaines pages génèrent des processus particulièrement grourmands, et que les choses dérapent à un moment donné.
- Si une des éléments listés vous apparaît un brin abusif, ne vous gênez pas, retirez le purement et simplement.
- Désactiver l’accélération matérielle.
- Dans la barre d’adresses de Google Chrome, saisir l’url chrome://settings
- Activer les paramètres avancés
- Naviguer jusqu’à la section Système
- Désactiver l’accélération matérielle
- Désactiver la rastérisation de la carte graphique
- Dans la barre d’adresses de Google Chrome, saisir l’url chrome://flags
- Dans le moteur de recherche associé, rechercher les entrées comportant GPU
- Naviguer jusqu’au drapeau gpu rasterization
- Désactiver l’option
- Redémarrer le navigateur
- Croiser les doigts
Si, comme dans la plupart des cas, ces plantages résultaient d’une utilisation douteuse de la mémoire RAM, vous devriez avoir signé un traité de paix pour qulques temps. Si cela n’avait rien à voir, alors il vous faudra poursuivre vos investigations.
D’ici-là, Soka!