La dernière escale m’a quelque peu secoué. En effet, j’avais si souvent entendu parler de Linux Mint au sommet du Distrowatch Office que je m’étais mécaniquement attendu à le voir encore aux commandes.
Visiblement pas cette fois. Nous semblons vivre dans une nouvelle époque, et il semble bien s’être passé quelque chose. Qu’est-ce qui peut bien justifier qu’après tant d’années au top, le gouvernail soit passé à une autre distribution?
Je ne le sais pas, ce qui rend cet aspect de la quête encore plus intriguant. Car oui, j’ai personnellement souvent été sur une des variantes du système au Pingouin. Oui, l’intégralité de mon système en est composé. Mais non, jamais je n’avais encore approché Manjaro. Quelques regards furtifs ici ou là, mais jamais rien de plus. Parfois, lorsqu’il y a tant de variété à l’extérieur, et que l’environnement dans lequel vous évoluez ne vous cause pas de souci, vous ne vous sentez pas nécessairement l’âme d’un explorateur. Cette expérience sera donc rafraîchissante pour moi, car elle me permettra par la même occasion de me frotter à une nouvelle famille. Adoption en vue? Nous verrons bien. Pour le moment, concentrons-nous sur quelques caractéristiques du futur système.
Rencontre du premier type
En ce qui me concerne, je ne connais Manjaro que de très (bien trop) loin. L’avenir proche nous ayant destiné à une collaboration étroite, mon premier devoir est d’essayer d’en savoir un peu plus. Parmi les points d’intérêt, on pourrait avoir
- la famille d’appartenance, laquelle peut être indicatrice du volume relatif de la communauté et des applications potentielles;
- la fréquence et le type des mises à jour et des évolutions. On veut savoir ici la durée du support pour les versions installées, ainsi que la fréquence à laquelle on pourrait s’attendre avant de recevoir des améliorations;
- les exigences en terme de matériel. Pour notre expérience, non seulement nous utiliserons une machine virtuelle, mais en plus, nous avons voulu déployer le nouveau système sur une infrastructure relativement modeste.
Le site web officiel
Un bon endroit où se rendre en premier sera souvent le site web officiel de la distribution. Pour des raisons évidentes, celui-ci ne sera pas toujours très objectif, mais c’est un bon point de départ permettant de connaître le point de vue et les aspirations des créateurs.
C’est ainsi que manjaro.org nous apprend plusieurs choses interessantes :
- Manjaro est disponible aussi bien pour les architectures 32 que 64 bits;
- Le cycle de développement est une Rolling Release. En clair, avec Manjaro, pas besoin d’installer une version Manjaro XP, puis quelques années ou mois plus tard, une Version Manjaro Vista, ou 7 ou 9 ou 53. On installe une instance, et celle-ci se mettra à niveau, au gré des mises à jour manuelles ou automatiques;
- Manjaro est basé sur Arch, qui est une autre grande sous-famille chez Linux. Nous y reviendrons plus tard;
- sur la page des téléchargements, nous constatons que plusieurs saveurs sont disponibles
- XFCE, saveur légère, optimisée pour les systèmes aux ressources minimales (Youpiiiii);
- KDE, saveur pointue et garnie de fonctionnalités dans un style plus riche;
- Gnome, saveur non conventionnelle, simple et orientée efficacité;
- Architect, la saveur dédiée à ceux et celles qui aiment personnaliser à l’extrême la moindre de leurs affaires d’une part, et qui, d’autre part, jouissent aussi d’une certaine maîtrise du système (c’est pas encore nous ça!)
Ce que j’ai par contre regretté, c’est de ne pas trouver de claires indications, sur le site officiel, sur les caractéristiques physiques du matériel à avoir avant de songer à tester Manjaro. Seule l’indication sur la propension de KDE à consommer à lui tout seul au moins 550 Mo a été précisée.
Les forums
L’avantage des forums est qu’ils permettent aux utilisateurs comme vous et moi de poser leurs problèmes, de proposer leurs solutions, sans filtre ou tentative de marketing. Cela permet parfois d’avoir une vision plus équilibrée du produit, en phase avec la réalité.
Plusieurs forums sont référencés sur le site web officiel, dont un en français.
Configuration Minimale Requise
Finalement, après plusieurs recherches dans le Wiki, j’obtiens la configuration minimale requise pour faire fonctionner Manjaro de manière acceptable :
- Mémoire vive : 1 Go
- Disque dur : 30 Go
- Processeur : 1 Ghz
- Carte graphique à Haute définition, soit au moins capable d’une résolution de 1280×720
- Un poste de travail ayant accès à internet
Les caractéristiques de notre poste de travail semblent même supérieures aux exigences requises. Cela veut dire que nous pourrions très bien installer n’importe laquelle des saveurs proposées pour Manjaro.
Il n’en demeure pas moins que nous allons opter pour la version XFCE. Le gain que nous réaliserons en terme de performance pourra être réinvesti dans une meilleure expérience de travail.